Chez Les Enfants du Jardin, nous fournissons un soutien personnalisé aux enfants souffrant de maladies rares telles que l’acidémie isovalérique, méthylmalonique, propionique et l’acidurie argininosuccinique. Découvrez nos efforts et bénéficiez de notre aide gratuite en sollicitant notre équipe dès aujourd’hui.
L’acidémie isovalérique est due à un déficit en isovaléryl CoA déshydrogénase qui affecte le métabolisme de la leucine. La maladie se transmet sur le mode autosomique récessif. La prévalence estimée en Europe est de 1 sur 100 000. Les nouveaux-nés peuvent présenter dès les premiers jours des vomissements, une déshydratation, un coma et des mouvements anormaux. Les examens biologiques montrent une acidose métabolique avec cétose, hyperammoniémie, leuconeutropénie, thrombopénie, hypocalcémie. Le traitement est fondé sur une restriction modérée des protéines et l’administration par voie orale de glycine et de carnitine qui assure une épuration efficace de l’isovaléryl CoA.
La citrulinémie
Autre nom : déficit en argininosuccinate synthétase
Qu’est-ce que la citrulinémie ?
Les acides aminés, contenus dans les protéines des aliments, doivent subir une foule de transformations chimiques pour finalement remplir leurs fonctions au sein de l’organisme. La dernière étape du parcours des acides aminés est le cycle de l’urée, c’est-à-dire l’élimination par l’urine des acides aminés qui se retrouvent en trop relativement aux besoins de l’organisme. C’est à ce moment qu’intervient l’argininosuccinate synthétase, un enzyme présente dans le foie, l’une des six à intervenir dans le cycle de l’urée. Ainsi, sans argininosuccinate synthétase, les restes des acides aminés ne peuvent être correctement éliminés, leur transformation en citrulline étant impossible, et se retrouvent dans le sang sous forme d’ammoniac, une substance toxique pour le système nerveux.
Quels sont les symptôme de la citrulinémie ?
Les symptômes sont très variables en raison du degré d’activité enzymatique de chaque personne. Pour la plupart des cas, la première crise – coma, tremblements, manque de tonus, somnolence, vomissements répétés ou refus de manger – survient peu après la naissance. Pour ceux dont la maladie se développe plus tardivement, l’irritabilité, la léthargie, les vomissements répétés, les retards mentaux et psychomoteurs, les pertes de conscience, la confusion et l’anorexie peuvent être des symptômes de la citrullinémie. Il est à noter que les symptômes sont très variables, certaines formes de la maladie étant même peu symptomatiques.
Quels sont les traitements possibles de la citrullinémie ?
La diète hypoprotéinée à vie est nécessaire chez les personnes présentant un déficit en argininosuccinate synthétase. La quantité quotidienne de protéines pouvant être ingérée dépend du taux d’activité de l’enzyme déficient. Ainsi, les personnes n’ayant aucune activité enzymatique devront suivre un régime plus sévère que les personnes présentant une activité enzymatique résiduelle. L’alimentation des personnes atteintes de citrulinémie doit également être supplémentée d’arginine. Pour faciliter l’élimination de l’ammoniac, une médication de benzoate et de phénylbutyrate de sodium ou encore de phénybutyrate de glycérol est nécessaire. Dans certains cas présentant une forme très sévère de citrullinémie, la transplantation du foie a donné de bons résultats, bien qu’elle ne résorbe pas totalement la maladie.
Le déficit en OCT
Autre nom : déficit en ornithine carbamyl transférase, déficit en ornithine transcarbamylase, hyperammoniémie de type II
Qu’est-ce que le déficit en OCT ?
Les acides aminés, contenus dans les protéines des aliments, doivent subir une foule de transformations chimiques pour finalement remplir leurs fonctions au sein de l’organisme. La dernière étape du parcours des acides aminés est le cycle de l’urée, c’est-à-dire l’élimination par l’urine des acides aminés qui se retrouvent en trop relativement aux besoins de l’organisme. C’est à ce moment qu’intervient l’OCT, ou ornithine carbamyl transférase, un enzyme présent dans le foie, l’une des six à intervenir dans le cycle de l’urée. Ainsi, sans OCT, les restes des acides aminés ne peuvent être correctement éliminés, leur transformation en ornithine étant impossible, et se retrouvent dans le sang sous forme d’ammoniac, une substance toxique pour le système nerveux. Le déficit en OCT affecte plus sévèrement les garçons, car le gène déficient est situé sur le chromosome X, les garçons n’ayant qu’un seul X contre deux pour les filles.
Comment se transmet la maladie ?
Le déficit en OCT, comme pour l’hémophilie et le daltonisme, se transmet par la mère porteuse du gène déficient. Ainsi, elle a une chance sur deux de transmettre le gène déficient à son fils qui développera la maladie ou à sa fille qui sera conductrice. Chez les filles, la gravité de la maladie varie en fonction de la force ou de la faiblesse de l’X sain. Si l’X sain est fort, la maladie sera asymptomatique ; s’il est faible, elle en ressentira divers symptômes. Le déficit enzymatique complet ne s’exprime que chez les garçons.
Une maladie rare
L’incidence de la maladie est difficile à déterminer en raison de l’âge souvent tardif du diagnostic de la maladie. Certaines personnes n’en ressentent les symptômes que vers 40, voire 50 ans. La plupart des ressources parlent d’un cas sur 80 000 naissances. Néanmoins, le déficit en OCT est la plus commune des maladies du cycle de l’urée.
Quels sont les symptôme du déficit en OCT ?
Les symptômes sont très variables en raison du degré d’activité enzymatique de chaque personne. Chez les filles, le déficit est soit asymptomatique, soit d’une gravité pouvant s’exprimer soit par un simple dégoût pour les protéines ou une migraine après l’absorption d’une grande quantité de protéines, soit par des vomissements chroniques, un retard de croissance et psychomoteur, des comas hyperammoniémiques, etc. Pour les garçons dont la maladie se manifeste dès la naissance, la première crise – coma, tremblements, somnolence, vomissements répétés ou refus de manger – peut être fatale. Pour ceux dont la maladie se développe plus tardivement, l’irritabilité, la léthargie, les vomissements répétés, la respiration rapide ou l’apnée respiratoire, les pertes de conscience, la confusion et l’anorexie peuvent être des symptômes d’un déficit en OCT.
Quels sont les traitements possibles de l’OCT ?
La diète hypoprotéinée est nécessaire chez les personnes présentant un déficit en OCT. La quantité quotidienne de protéines pouvant être ingérée dépend du taux d’activité de l’enzyme ornithine carbamyl transférase. Ainsi, les garçons n’ayant aucune activité enzymatique devront suivre un régime plus sévère que les personnes présentant une activité enzymatique résiduelle. L’alimentation des personnes atteintes d’un déficit en OCT doit également être supplémentée d’arginine ou de citrulline. Pour faciliter l’élimination de l’ammoniac, une médication de benzoate et de phénylbutyrate de sodium ou encore de phénybutyrate de glycérol est nécessaire. Dans certains cas présentant une forme très sévère de déficit en OCT, la transplantation du foie a donné de bons résultats.
L’holocarboxylase synthétase
Qu’est-ce que l’holocarboxylase synthétase ?
Le déficit en holocarboxylase synthétase (HCS) est une forme mettant en jeu le pronostic vital et à début précoce de déficit multiple en carboxylases (voir ce terme), une anomalie du métabolisme de la biotine, qui, en l’absence de traitement, se caractérise par des vomissements, tachypnée, irritabilité, léthargie, dermatite exfoliative et convulsions pouvant entraîner le coma.
Le début se situe en général dans les heures, jours ou semaines suivant la naissance. La carence se manifeste par un manque d’appétit, vomissements, léthargie, irritabilité, hypotonie et dermatite exfoliative. Sur le plan métabolique, il existe une acidose lactique avec cétose, acidémie (−urie) organique et hyperammonémie. En l’absence de traitement, l’évolution peut aller vers un état de crises réfractaires avec œdème cérébral et coma. Les enfants ont souvent un retard de croissance et du développement.
Le déficit en HCS est dû à des mutations du gène HLCS (21q22.1) entraînant une réduction d’activité de l’HCS. Cet enzyme est essentiel à la liaison covalente de la biotine aux multiples carboxylases biotine-dépendantes qui nécessitent la vitamine pour être actives. L’absence de liaison à la biotine mène au déficit multiple en carboxylases avec accumulation multiple d’acides organiques anormaux spécifiques.
Les nouveau-nés atteints sont détectés par le dépistage néonatal mettant en évidence des acides organiques anormaux de profil compatible avec un déficit multiple en carboxylases. Le diagnostic repose sur le tableau clinique et la présence des acides organiques typiques. La confirmation du diagnostic repose sur la mesure d’activité de l’HCS dans les leucocytes ou les fibroblastes ou sur le test génétique.
Les diagnostics différentiels sont les autres causes d’anomalies des acides organiques (déficits en biotinidase et en carboxylase ; voir ces termes), les autres causes d’hyperammoniémie (déficits du cycle de l’urée ; voir ce terme) et les autres causes d’atteinte neurologique et d’épilepsie néonatales (sepsis et maladies métaboliques).
Le diagnostic prénatal peut être réalisé par l’analyse des acides organiques à l’aide de techniques de dilution des isotopes stables (dans le liquide amniotique), par le dosage enzymatique d’activité de l’HCS (dans les amniocytes) ou par la recherche de la mutation (dans l’ADN des prélèvements de chorio- ou amniocentèse).
Le déficit en HCS est transmis sur un mode autosomique récessif. Le conseil génétique est recommandé aux parents d’un enfant atteint. Il est peu probable que les autres membres de la fratrie soient atteints la maladie, sans être symptomatiques, ils peuvent cependant être porteurs de la mutation.
En l’absence de diagnostic et de traitement précoces, la mortalité est élevée ; la morbidité des patients qui survivent dépend du moment du diagnostic et de l’ampleur des lésions dues aux crises métaboliques.
Une maladie rare
La prévalence exacte est inconnue mais le déficit en HCS est une des plus rares des erreurs innées du métabolisme. L’incidence annuelle à la naissance est estimée à moins de 1/200.000 naissances vivantes.
Existe-t-il des traitements de l’holocarboxylase synthetase ?
Le traitement spécifique est la supplémentation vitaminique : la biotine libre peut améliorer l’état clinique des enfants symptomatiques et prévenir l’apparition de tout ou partie des symptômes chez les sujets pré-symptomatiques. Le traitement doit être mis en route aussitôt le diagnostic posé, et poursuivi à vie. La surveillance des patients est nécessaire afin de détecter des complications d’apparition tardive ainsi que pour suivre la bonne observance du traitement. Un traitement instauré à temps et poursuivi à vie permet de réduire considérablement les symptômes, mais des complications peuvent apparaître dans certains cas malgré le traitement approprié, et elles imposent souvent une augmentation des doses.
L’homocystinurie
Qu’est-ce que l’homocystinurie ?
Cette maladie métabolique est caractérisée par l’accumulation anormale dans l’organisme d’un acide aminé appelé l’homocystine. Cet acide aminé a pour fonction de transformer, avec l’action conjuguée de la sérine et de l’enzyme cystathionine bêta-synthase (CBS), un autre acide aminé que l’on retrouve dans les aliments, soit la méthionine. C’est justement à cause d’un déficit de l’enzyme CBS que les substances servant à la transformation de la méthionine demeurent inutilisées et se retrouvent en quantités toxiques dans l’organisme. Le diagnostic de l’homocystinurie peut être fait tant en bas âge qu’à l’adolescence ou à l’âge adulte.
Une maladie rare
L’homocystinurie est la maladie métabolique des acides aminés la plus fréquente après la phénylcétonurie. Elle demeure néanmoins très rare, la fréquence mondiale étant de 1 cas sur 344 000 personnes. Or, dans certaines régions, elle est plus ou moins fréquente. Ainsi, en Irlande, la prévalence est d’un cas sur 60 000 tandis qu’au Japon, on n’observe qu’un cas sur 1 000 000.
Quels sont les symptômes de l’homocystinurie ?
À la naissance, le nourrisson semble normal. C’est plus tard qu’apparaissent des convulsions, un retard psychomoteur ainsi que des troubles du comportement. On note que les doigts et les orteils semblent exagérément longs et fins. Le squelette peut présenter certaines anomalies et la colonne vertébrale peut être déformée. On observe que les cheveux et le teint sont clairs et les pommettes rouges. Des problèmes vasculaires et oculaires sont parmi les signes fréquents de la maladie.
Quel est le traitement pour l’homocystinurie ?
Les personnes atteintes d’homocystinurie doivent se soumettre à un régime hypoprotéiné, supplémenté d’acides aminés et dépourvu de méthionine, en plus de suivre un traitement à la bétaïne. Un tiers des patients répondent également au traitement par la vitamine B6.
La leucinose
Autre nom : maladie du sirop d’érable, déficit en cétoacide décarboxylase
Qu’est-ce que la leucinose ?
La leucinose est une maladie génétique caractérisée par le mauvais fonctionnement de l’enzyme appelé décarboxylase 3-cétoacide à chaîne ramifiée, responsable de la transformation des acides aminés branchés que sont la leucine, l’isoleucine et la valine. Lorsque ces acides aminés, qui se retrouvent dans les protéines des aliments que nous ingérons, s’accumulent sans être détériorés, ils deviennent toxiques pour l’organisme et causent des dommages notamment neurologiques. Plusieurs formes de leucinose et leurs symptômes. Cinq formes de leucinose ont été répertoriées, dont les plus fréquentes sont les formes classique et intermittente. Pour les 3 autres formes réunies, seuls quelque 30 patients ont été diagnostiqués dans le monde.
Leucinose classique :
La forme classique, la plus commune et la plus aiguë, se manifeste de 3 à 5 jours après la naissance. L’enzyme déficient n’est actif qu’à 1 %. Ses symptômes sont des troubles de conscience, un refus de boire, une rigidité des muscles, des mouvements anormaux du type pédalage ainsi qu’une odeur de sirop d’érable des urines.
Leucinose intermittente :
Cette forme peut être déclenchée à n’importe quel âge par une infection (une otite, par exemple) et se présente comme un état léthargique suivi de convulsions, de crises épileptiques et de comas à répétition. Le déséquilibre chimique, qui se manifeste par une activité de l’enzyme déficient de 2 à 20 %, n’est présent que pendant les accès.
Comment traiter la leucinose ?
Non prise en charge, la maladie est fatale. Le traitement permet cependant d’assurer un développement mental normal. Il repose essentiellement sur deux aspects : l’apport de soins d’urgence dès la plus petite infection (susceptible de faire augmenter le taux d’acides aminés toxiques) et lors des périodes de décompensation, ainsi qu’une diète dépourvue des acides aminés, et plus particulièrement des protéines contenant de la leucine. Certains patients répondent cliniquement à une supplémentation en vitamine B1 (thiamine).
La tyrosinémie
Autre nom : tyrosinémie de type I récessive autosomique, syndrome Richner-Hanhart
Qu’est-ce que la tyrosinémie ?
La tyrosinémie est causée par le mauvais fonctionnement d’un enzyme, la fumarylacétoacétate hydrolase (FAH). Cet enzyme transforme la tyrosine, un acide aminé fabriqué par le foie par la transformation de la phénylalanine, un autre acide aminé que l’on retrouve dans les protéines de la nourriture. La tyrosine cumule deux fonctions essentielles : soit certains enzymes la transforment en neurotransmetteurs, soit la FAH la modifie en hormones nécessaires au fonctionnement des reins et de la thyroïde. Or, si la FAH est absente ou déficiente, la tyrosine s’accumule et endommage le foie et les reins. Une maladie rare dans le monde, mais fréquente au Québec. Dans le monde, une personne sur 100 000 est tyrosinémique, une sur 16 000 au Québec, et une sur 1846 au Saguenay-Lac-St-Jean. L’effet fondateur explique la forte prévalence de la maladie dans cette région. Entre 1838 et 1870, un nombre restreint de familles de Charlevoix descendant des mêmes ancêtres a colonisé la région, de sorte que l’endogamie était assez courante, ce qui explique que les mêmes tares génétiques se soient transmises de génération en génération.
Comment se manifeste la tyrosinémie ?
Les symptômes de la tyrosinémie se manifestent entre la naissance et le troisième mois de vie. Jaunisse, abdomen volumineux, saignements de nez, faible gain de poids, vomissements et diarrhée sont les premiers et principaux signes de la maladie. Comme la tyrosine entraîne la dégénérescence du foie et des reins, la maladie évolue généralement vers la cirrhose.
Dépistage et diagnostic
Depuis la découverte en 1994 de la mutation du gêne à l’origine de la tyrosinémie, une prise de sang permet de détecter les porteurs de cette mutation. Les couples ont donc la possibilité de connaître les risques de donner naissance à un enfant tyrosinémique. Il est également possible, pendant la grossesse, de savoir si le fœtus est tyrosinémique par la mesure du taux de succinylacétone dans le liquide amniotique ou de FAH dans les cellules du liquide amniotique. À la naissance, un test sanguin et d’urine permettent de savoir si le nourrisson est atteint.
Comment traite-t-on la tyrosinémie ?
La greffe du foie représente le seul traitement susceptible de guérir les personnes atteintes de la tyrosinémie. Les recherches menées par Robert Tanguay, du laboratoire de génétique cellulaire et développementale de l’Université Laval, semblent prometteuses et mèneront peut-être au développement d’une thérapie génique. En attendant, on prescrit aux enfants tyrosinémiques un médicament expérimental qui empêche l’accumulation de la tyrosine dans le foie. De manière à améliorer leur qualité de vie, les enfants sont soumis à une diète hypoprotéinée très stricte, pauvre en phénylalanine. Ils doivent également prendre des suppléments de vitamines et de minéraux de manière à pallier les lacunes d’un régime sévère.
L’acidémie méthylmalonique
Autre nom : glycinémie avec cétose, déficit en propionyl-CoA carboxylase
Qu’est-ce que l’acidémie méthylmalonique ?
L’acidémie méthylmalonique est causée par un déficit héréditaire de l’enzyme methylmalonyl-CoA mutase. Cet enzyme intervient dans le métabolisme de l’isoleucine, la valine, la thréonine et la méthionine, des acides aminés que l’on retrouve dans les protéines de l’alimentation. Or, en l’absence de l’enzyme, la chaîne de transformation est rompue, de sorte que s’accumule l’acide méthylmalonique. L’acide méthylmalonique se retrouve donc en quantité toxique dans l’organisme et peut affecter le système nerveux. Il est à noter cependant que le déficit enzymatique n’est pas toujours responsable de l’acidémie méthylmalonique puisque certaines maladies, de même que la déficience diabétique en vitamine B12, peuvent être responsables de la présence d’acide méthylmalonique dans l’urine.
Quels sont les symptômes de la maladie ?
L’acidémie méthylmalonique est causée par un déficit héréditaire de l’enzyme methylmalonyl-CoA mutase. Cette enzyme intervient dans le métabolisme de l’isoleucine, la valine, la thréonine et la méthionine, des acides aminés que l’on retrouve dans les protéines de l’alimentation. Or, en l’absence de l’enzyme, la chaîne de transformation est rompue, de sorte que s’accumule l’acide méthylmalonique. L’acide méthylmalonique se retrouve donc en quantité toxique dans l’organisme et peut affecter le système nerveux. Il est à noter cependant que le déficit enzymatique n’est pas toujours responsable de l’acidémie méthylmalonique puisque certaines maladies, de même que la déficience diabétique en vitamine B12, peuvent être responsables de la présence d’acide méthylmalonique dans l’urine.
Existe-t-il des traitements de l’acidémie méthylmalonique ?
Il n’existe pas de traitement curatif. La prise en charge de la maladie consiste en un régime strict hypoprotéiné supplémenté de carnitine ou de vitamine B12 selon la forme d’acidémie méthylmalonique.
L’acidémie propionique
Autre nom : glycinémie avec cétose, déficit en propionyl-CoA carboxylase
Qu’est-ce que l’acidémie propionique ?
L’acidémie propionique est causée par un déficit héréditaire de l’enzyme propionyl coenzyme A carboxylase. Cet enzyme intervient dans l’élimination de l’acide propionique produite en trop par l’organisme, cette dernière étant elle-même produite par l’isoleucine, la valine, la thréonine et la méthionine, des acides aminés que l’on retrouve dans les protéines de l’alimentation. Or, en raison de l’absence ou du mauvais fonctionnement de cette enzyme, l’acide propionique se retrouve en quantité toxique dans l’organisme et peut affecter le système nerveux.
Une maladie rare
On observe en général 1 cas d’acidémie propionique par 100 000 naissances. Or, en Arabie Saoudite, la prévalence est aussi élevée que 1 cas par 2000 à 5000 naissances. Quels sont les symptômes de la maladie ? La maladie se révèle le plus souvent dans les premiers jours de vie par un coma acidocétosique avec augmentation du taux d’ammoniac dans le sang et des convulsions. On observe également une réduction du taux de plaquettes sanguines et de globules blancs. Parfois, les premiers signes se manifestent plus tard par des accès récurrents de coma ou une perte du tonus musculaire, des troubles digestifs et un retard mental. Outre les périodes de décompensation, les complications principales sont les atteintes du système nerveux.
Existe-t-il des traitements de l’acidémie propionique ?
Il n’existe pas de traitement curatif. La prise en charge de la maladie consiste en un régime strict hypoprotéiné et supplémenté de carnitine. Certains cas très sévères de l’acidémie propionique ont bénéficié d’une transplantation hépatique.
L’acidurie argininosuccinique
Autre nom : déficit en argininosuccinate lyase, argininosuccinurie
Qu’est-ce que l’acidurie argininosuccinique ?
Les acides aminés, contenus dans les protéines des aliments, doivent subir une foule de transformations chimiques pour finalement remplir leurs fonctions au sein de l’organisme. La dernière étape du parcours des acides aminés est le cycle de l’urée, c’est-à-dire l’élimination par l’urine des acides aminés qui se retrouvent en trop relativement aux besoins de l’organisme. Lors de ce cycle, six enzymes interviennent pour assurer l’élimination, dont l’arginosuccinate-lyase. Sans cet enzyme, les restes des acides aminés ne peuvent être correctement éliminés et se retrouvent dans le sang sous forme d’ammoniac, une substance toxique pour le système nerveux.
Quels sont les symptômes de l’acidurie argininosuccinique ?
La maladie débute dès les premières semaines de la vie par un coma hyperammoniémique sévère qui peut s’avérer fatal. Le nourrisson refuse de boire, vomit et est léthargique. La maladie peut également se révéler plus tard pendant l’enfance par un manque de tonus, un retard de croissance, une anorexie, des vomissements chroniques, des troubles du comportement et des comas hyperammoniémiques.
Existe-t-il un traitement pour l’acidurie argininosuccinique ?
La diète hypoprotéinée est nécessaire chez les personnes présentant une acidurie argininosuccinique. La quantité quotidienne de protéines pouvant être ingérée dépend du taux d’activité de l’enzyme arginosuccinate-lyase. Ainsi, les garçons n’ayant aucune activité enzymatique devront suivre un régime plus sévère que les personnes présentant une activité enzymatique résiduelle. L’alimentation des personnes atteintes doit également être supplémentée d’arginine pour prévenir la carence de cet acide aminé intervenant dans le cycle de l’urée. Pour faciliter l’élimination de l’ammoniac, une médication de benzoate et de phénylbutyrate de sodium ou encore de phénybutyrate de glycérol est nécessaire.